La Respiration, un outil multiple de survie
La respiration est une action mécanique, de survie, permettant l’entrée de l’oxygène dans le corps. Cette action est réflexe et on attend la première, avec impatience, chez le nourrisson naissant. Bien qu’automatique, cette action peut-être totalement contrôlée.

Les différents types de respiration
Il existe plusieurs sortes de respiration. Les principales sont la respiration thoracique (ou sous-claviculaire) et la respiration ventrale (ou diaphragmatique).
La respiration thoracique est une respiration lors de laquelle la cage thoracique fait de petits mouvements verticaux. Lors de cette respiration, les poumons ne sont que faiblement sollicités (environ à 30% de leurs capacités). En conséquence, cette respiration est rapide. Elle peut également être la source de plusieurs maux, allant de la sensation d’angoisse et de stress, jusqu’à la sensation d’oppression (au niveau de la poitrine) voire d’essoufflement. C’est dans ces cas que l’on a une respiration superficielle, saccadée ou irrégulière.
La respiration ventrale ou abdominale est une respiration qui va faire appel au diaphragme. Elle se manifeste par un mouvement de l’abdomen. Le diaphragme, en s’abaissant, va permettre une sollicitation totale des poumons. Cette respiration va donc être plus lente et plus profonde. En conséquences, elle va impacter le cœur par son ralentissement.
La respiration et le stress

Le stress est une réaction préhistorique qui va nous permettre de survivre face à un danger. La zone du cerveau, appelée amygdale, envoie des signaux à tout le corps afin de réagir. L’impact direct de ses stimulations et une accélération cardiaque.
Imaginons la situation suivante : nous sommes à l’âge de pierre et la tribu nous charge d’aller chercher à manger. Après une longue marche sous le soleil, nous apercevons de magnifiques baies rouges dans un buisson. A ce moment-là, notre cerveau se met en ébullition, car nous connaissons ces fruits et nous savons qu’ils sont délicieux. On en salive d’avance. Tout à coup nous entendons un sifflement. Là on s’arrête net. C’est un serpent qui se trouve au pied du buisson. Pas le temps de réfléchir, le cœur se met à battre la chamade jusqu’à en sentir les pulsations dans les tempes. Une seule chose à faire, partir en courant. La réaction de fuite permet la survie et on peut constater, qu’à l’origine, dans un cas très stressant le cœur s’accélère.
Mais l’homme moderne est tellement intelligent qu’il est capable de recréer mentalement ces situations de danger. Et c’est comme cela qu’on retrouve le stress au travail, à l’université pour le passage d’examens et dans les école face à de simples contrôles…
Selon la Fédération Française de Cardiologie, le stress chronique dégrade la santé cardio-vasculaire à long terme, avec pour conséquences éventuelles une hypertension artérielle aggravée, une augmentation de la production de mauvais cholestérol (LDL), faire grossir, favoriser le tabagisme et rendre la personne plus sédentaire.
Nous avons vu que la respiration et le cœur sont intimement lié. En effet, la respiration permet de faire entrer dans l’organisme le gaz oxygène. Celui-ci va être échangé par capillarité, à l’intérieur des poumons, avec un autre gaz rejeté par notre organisme : le gaz carbonique. Cet échange va avoir lieu au niveau du sang. C’est le sang qui va assurer le transport (et il est rarement en grève…) des gaz. Le sang est propulsé en circuit fermé (normalement) par le cœur. On voit ainsi précisément comment la respiration et le cœur sont mécaniquement liés.
Quand on veut que quelqu’un se calme, reprenne ses esprits, ou stoppe une colère, on lui conseille instinctivement de prendre une grande inspiration.

La cohérence cardiaque
La cohérence cardiaque est une pratique thérapeutique révélée en France par le Dr Servan-Schriber. Cette méthode est apparue il y a une dizaine d’années aux Etats Unis, suite à des recherches en neurosciences et neuro-cardiologie à l’institut HeartMath.
La cohérence cardiaque se pratique par cycles de respirations complètes de 10 secondes (soit 6 respirations par minutes), pendant 5 minutes et 3 fois par jour. Dit comme ça, on croirait à un traitement médical !! Plus clairement, on inspire pendant 5 secondes et on expire pendant 5 secondes, pendant 5 minutes (c’est à dire 30 respirations).
Pour cette pratique, il est nécessaire d’utiliser une respiration consciente et abdominale. Un des avantages est que l’on peut faire cela partout et très facilement. Les bienfaits de la cohérence cardiaque sont nombreux notamment dans la gestion du stress et de l’anxiété, avec toutes les conséquences qui en découlent. Mais également on obtient un meilleur sommeil, une diminution des risques cardiovasculaires, une amélioration des apprentissages et même une aide à la prise de décisions.
La respiration du Pilates
Dans la pratique du Pilates, on utilise une respiration appeler latérale thoracique. La pratique du Pilates se fait sur la respiration, donc des respirations les plus lentes possibles permettent de travailler plus longtemps et rester en contraction plus longtemps. Il n’est donc pas possible d’utiliser la respiration sous-claviculaire, car elle ne permet pas une grande expansion pulmonaire.
La respiration ventrale va, quant à elle, abaisser le diaphragme. Cette action cumulée avec la contraction abdominale va augmenter la pression intra viscérale. Et comme le périnée où se trouve à la sortie, c’est sur lui que va venir peser toute cette pression intra viscérale.
Or le Pilates cherche à préserver le périnée, et encore plus en cas de travail des abdominaux. D’où l’utilisation d’une autre respiration : la respiration latérale thoracique. Celle-ci va utiliser l’expansion la plus grande des poumons, sans déplacer le diaphragme, donc on conservant la préservation du périnée.
Ainsi, on peut obtenir du renforcement musculaire, en douceur et en profondeur, tout en obtenant le bien-être de la détente, grâce à la respiration.
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